Jean Cazauvieilh, portrait d’un résistant brédois
Les brédois connaissent tous le nom de Jean Cazauvieilh puisque l’ école élémentaire de La Brède porte son nom, mais beaucoup ignorent l’ histoire de ce jeune instituteur brédois mort en déportation en 1944.
Un élève brillant
Né le 14 septembre 1920 à La Brède, il est l’aîné de quatre enfants. Après avoir fait ses études primaires à l’école communale, il entre en 1932 à l’école supérieure de Cadillac puis admis à l’école Normale en 1937.
Il est nommé instituteur à Saint Clerc d’Abzac à tout juste vingt ans et rejoindra l’école de La Brède en octobre 1942. Cette année-là, il fonde avec ses amis la « cyclo-jules » commission clandestine des Jeunes de l’Enseignement.
Engagé dans la résistance
Affecté en 1943 au Service du Travail Obligatoire (STO) qui a réquisitionné et transfèré vers l’Allemagne plus de 600 000 jeunes travailleurs français pendant la seconde Guerre Mondiale, il quitte La Brède et entre au service de la SOFTA dans une usine d’aviation à Suresnes … pour gagner du temps.
Le 21 août 1943, jour de son départ pour l’Allemagne, il prend le maquis et s’engage dans la résistance de Savoie, aux environs de Chambéry.
Il est arrêté fin janvier 1944 par la gestapo. Dirigé sur Compiègne puis aux camps de concentration d’Auschwitz, de Buchenwald, de Flossenburg et enfin de Fhöha en Saxe, il meurt d’une tuberculose le 27 décembre 1944, miné par les privations, le manque de soin, et le travail forcé.
Jean Cazauvieilh obtient le statut de Mort Pour la France le 21/01/1949 et le statut de déporté résistant le 08/07/1955.
« Le courage, l’abnégation, les sacrifices de la génération de la Résistance ne peuvent autrement s’identifier à l’exemple de Jean Cazauvieilh, ce jeune instituteur qui s’était refusé à la honte de l’occupation et de la soumission ».
Le 6 février 2020, une nouvelle plaque a été posée sur la tombe de Jean CAZAUVIEILH à la nécropole nationale du Struthof, située au-dessus de l’ancien camp de concentration de Natzweiler, dans le département du Bas-Rhin.
